vendredi 1 février 2013

Volière/ L'écrou


Résumé de l'éditeur
Volière c’est désirer que la vie flamboie, c’est voleter entre le sombre et la lumière, l’impudence et la délectation, le laid, le beau, le vrai, le faux; ne pas trop savoir où se poser et prendre des becquetées de tout, sans distinction. Parce qu’il faut scruter à fond pour dégoter des volées de mondes insoupçonnés, les poèmes ont un oeil braqué sur les cieux et l’autre sur la table.


Introduction 

À la différence de Foglia, le recueil de Dumont n'a même jamais touché à ma table de chevet; je l'attendais depuis trop longtemps pour ça. Certains pourraient croire qu'il y a eu beaucoup de critiques sur ce recueil, et qu’il est ainsi décentralisé du but éditorial de Prose diesel. Or, la poésie reste toujours et encore oubliée dans le domaine de l'édition au Québec. Donc, je me fais plaisir. 


Critique 

Frédéric Dumont fait preuve dans son recueil Volière d'une économie de mots sans pour autant minimiser les images transmises.


la voisine
accroche son linge sur la corde

Je me cache sous le mimosa de sa jupe
Chaque fois qu'elle sacre

je dépose ma voix dans la sienne.


Souvent très proches du haïku, les courts poèmes attaquent les scènes de la vie quotidienne avec un certain cynisme et une lucidité qui fait du bien ou qui dérange. En ce recueil, j'ai retrouvé un peu de ce qui me plaît dans le style de Daniel Leblanc Poirier. 

Un mélange de la vie crue de Montréal dans un langage que seule la poésie peut prendre.   

Au bar 

les serveuses sécuriseront 
notre passage vers l'aube;

la plus laide mangera la plus belle.


De ce style, Les Méconnus en disent ceci: «Des poèmes qui tracent, à coups de vers courts, de phrases pas compliquées, de syntaxe pas souvent massacrée, le portrait d’un monde où tout se renverse, pas pour le fun de montrer son envers, mais pour qu’on le regarde pour de vrai, pour une fois. Ça marche avec les choses, avec les événements, mais surtout dans la parole.[...] Dumont opère une sorte de découpage ludique dans la langue : prend une catachrèse, la revire de bord, regarde quesse ça donne. [...] Ça donne surtout un univers où tout est possible, voire où tout peut être beau. »

P.s: les illustrations sont très jolies

Note du critique : 4/5 

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