Boumeries / Boum (Samantha Leriche-Gionet)
L'auteure : Samantha Leriche-Gionet accumule les papiers
d'animation depuis neuf ans, armée de son diplôme d'études collégiales en
Dessin animé et de son baccalauréat en Animation de films obtenu à l'université
Concordia.
Ses courts-métrages
étudiants ont été présentés dans plus de soixante festivals, tels que le
Festival international du film d'animation d'Annecy, le Festival international
d'animation d'Ottawa, Fantoche Int'l Animation Festival, DOK Leipzig, Anima
Mundi, Chicago Int'l Children's Film Festival, Int'l Short Film Festival
Oberhausen, les Rencontres Internationales du Cinéma d'Animation de
Wissembourg, Cinanima et les Sommets de l'Animation de Montréal, et fait le
tour du monde en passant par les États-Unis, la France, l'Inde, l'Italie, la
Suisse, l'Allemagne, le Portugal, l'Irlande, la Corée du Sud, la République
tchèque, le Brésil, le Royaume-Uni et le Canada.
Ses travaux illustrés
ont été publiés dans des artbooks tels que CFSL, COLORS Charity Artbook,
Drawgasmic, SUGAR NINJAS, ERRI et Domestic Etch, et dans des recueils de bandes
dessinées comme MERURE tomes 1, 2 et 3. Elle a également participé à des
expositions collectives, notamment Drawgasmic (St. Louis, É-U) et l'Hommage à
Sky Doll (Montréal, Canada).
Récemment, elle s'est
mise à apprécier le linge des années quatre-vingt (probablement plus qu'elle ne
le devrait), à traîner dans les photomatons de plus en plus, à arborer des
coiffures bizarres, des chapeaux de Boy George et des chaussures aqua juste
pour embêter sa mère, et à se bourrer de gelato au chocolat en tant que
récompense d'un travail bien fait.
Elle vit et travaille
présentement dans l'est de Montréal, Canada avec son amoureux coloc Pierre-Luc.
Mise au point : Avant de rédiger cette critique, il m'apparaissait important de spécifier la catégorisation que je fais en sous-genre de la B.D. Je suis de ceux qui voient une différence dans le genre entre une bande dessinée et un roman graphique. Un roman graphique est pour moi une histoire contée en plusieurs pages , par exemple Maus,V for Vendetta ou Blankets. Une bande dessinée est, elle, un ensemble de petite histoire en bandes qui ne constitue par l'ensemble du livre même s’il peut y avoir une résurgence de thèmes et de personnages. Cependant, il ne faut pas se fier à la forme pour définir les sous-genres, car Tintin ou Asterix serait pour moi un roman graphique et Gaston la gaffe ou Garfield une BD. D'autant plus, que nous pouvons retrouver des bds dans un autre modèle que cartonné, par exemple : les Notes de Boulet ou Yves, le roi de la cruise. Ceci est bien sur ma sorte de traduction des catégories du genre soumises par la réalité américaine et qui est parfois dure à expliquer vu qu'un des sous-genres porte le même nom que le genre principal. Cette distinction ne réside pas dans la linguistique, car pour moi une histoire de super héros est un comics. Ceci dit, il vous sera plus appréciable de comprendre mon raisonnement quand je parle de ce genre dans mes critiques.
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Critique : J'avais beaucoup aimé la lecture du roman graphique La petite révolution publiée chez Frond Froid. Récipiendaire du premier concours lancé par la maison d'édition, elle a vu son histoire publiée et rapidement appréciée par le milieu au Québec. Mais cette critique ne parlera pas de ce roman graphique, mais «le à côté» de l'auteure, deux petites bds publiées respectivement en 2011 et 2012. La différence entre La petite révolution et Les boumeries est majeure, il n'y a aucune ressemblance dans le propos, la forme ou le style de dessin, ce qui est surprenant. Les deux ouvrages Les boumeries sont des b.ds autofictionnelles tirées du blogue de l'auteure où elle raconte des événements de sa vie quotidienne. C'est en fait toute la force des scénarios qui rend les petites histoires si intéressantes.
Le matériel qu'elle
utilise consiste en son côté geek, ses rêves, ses obsessions, sa vie de couple
et son environnement de travailleuse à la maison, toutes situations qui
pourraient paraître banales au premier abord, mais se transforme
vite en petits moments dramatiques ou ludiques. Les références aux
jeux vidéos m'ont fait particulièrement rire, car elles renvoyaient à un côté
geek qui me rappelait parfois Boulet, un autre bédéiste que
j'affectionne beaucoup. Souvent, elle explique aussi les situations, ou les
jeux vidéos, pour être certaine que la compréhension soit faite.
Je crois que comme Boulet, c'est surtout le caractère attachant du personnage
avec ses petites lubies qui rendent si intéressantes les b.ds. Le fait que
l'obsession pour des toilettes nous soit toujours racontée et qu'elle atteigne
même ses rêves rend au paroxysme l'invraisemblable et l'humour de la
situation. Rajoutez à ça la capacité de l'auteure de minimaliser une
histoire en trois cases ( généralement) et vous avez le genre de bds que j'adore.
Vous pouvez la lire ici (en anglais)
Note du critique 5/5 (j'ai ris encore en la relisant pour la critique.)
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